Intervention sur la politique de petite enfance

Cette délibération est révélatrice d’une politique de la petite enfance catastrophique. L’état des locaux de la crèche est déplorable et j’ai honte en tant qu’élue et mère de famille d’offrir aux parents Longipontains un lieu d’accueil pour les plus petits aussi dégradé et vétuste. Depuis des années on bricole, on rafistole, on ne va se mentir l’agrément est clairement menacé.

Cette étude, certes intéressante puisqu’elle est censée si j’ai bien compris faire un diagnostic mais également des préconisations, (pour la modique somme de 5.000€ !) arrive tardivement. Cela fait presque 20 ans que cette structure à la durée de vie initiale de 10 à été construite. En parallèle rien n’a été envisagé, pour offrir aux jeunes parents de plus en plus nombreux sur la commune des alternatives de garde en milieu collectif.

C’est parce que nous avions conscience de tout cela que nous avions engagé fin 2016 des discussions avec de potentiels partenaires pour ouvrir une crèche privée près du groupe scolaire des Echassons. Vous avez remis ce projet en question, c’est votre droit, je ne conteste pas mais aujourd’hui, 3 ans plus tard vous n’avez proposé aucun projet alternatif et j’ai bien peur que se soit les Longipontains qui en subissent les conséquences à très court terme.

La politique de la petite enfance participe à l’attractivité d’une commune, dans le contexte de développement qui est le nôtre c’est un enjeu économique majeur. Permettre à toutes les femmes qui le souhaitent de continuer à exercer leur métier lorsqu’elles deviennent mère doit être au cœur de nos politiques publiques et votre équipe aurait du s’emparer du sujet dès son arrivée.

Intervention sur la DUP du chemin de Biron

Pour ma part, même si j’étais opposée à cette Déclaration d’Utilité Publique l’an dernier, je suis prête aujourd’hui à l’approuver pour le secteur du chemin de Biron.

Les raisons sont essentiellement temporelles. Depuis le vote initial, il s’est écoulé précisément une année. Et pendant cette année, nous avons vu évoluer le projet du chemin de Biron. A contrario, les autres grandes zones à urbaniser, et qui auraient pu être lancées rapidement, ne semblent pas trouver de voie. C’est le premier point. Le secteur du chemin de Biron est donc aujourd’hui manifestement le prochain à bâtir, ce qui n’était pas évident l’an dernier. 

En second lieu, il faut reconnaître que votre stratégie de communication a porté ses fruits. En élue consciencieuse, j’ai toujours à coeur de représenter au mieux mes concitoyens. L’an dernier, il me semblait que lancer l’urbanisation d’une zone aussi vaste, immédiatement après et juste à côté de l’opération de la Guayère, serait jugé inacceptable par le quartier. Je me suis trompée, chemin faisant, vous avez réussi à convaincre, et même à augmenter de 50% le nombre de logements par rapport au minimum obligatoire, inscrit à l’échéancier du PLU. Les riverains privilégiant la qualité et non la quantité. Chapeau bas ! Je ne sais pas si c’est très honorable, mais c’est remarquable, et il convient d’en tenir compte.

Enfin, pas de langue de bois : la DUP est un outil de maîtrise foncière, il permet d’éviter les blocages et les dérives dans les acquisitions de terrains, ce qui arriverait assez facilement à Longpont, vu le véritable puzzle que sont les parcelles du cadastre. La négociation est toujours préférable à l’expropriation, mais elle reste un dernier recours possible pour éviter les impasses.

Je ne vous donne pas pour autant un chèque en blanc : le secteur du chemin de Biron est si important, si étendu, que nous ne pouvons pas raisonner sur ce seul secteur, ni sur le seul aspect du logement.

Je vous demande donc deux choses, et par là même, je mets mon vote entre vos mains :

– vous engagez-vous à ne rien lancer sur le secteur de la Nationale 20, ni maintenant, ni à court terme ? C’est-à-dire à suspendre la mission de maîtrise foncière qui avait été votée sur ce secteur l’an dernier ? Je pense que nous pouvons nous entendre sur l’évidence de ce retrait (un retrait provisoire bien sûr), étant donné les grandes inconnues qui pèsent pour l’instant sur les transports en commun le long de la N20.

– deuxième chose : la création de tant de logements supplémentaires doit dégager des marges de manoeuvre suffisantes pour réfléchir l’équipement du quartier au-delà des seules voiries. Le besoin d’équipement sportif est déjà important, il ne sera que plus grand. Je ne parle pas d’un « city-stade », mais d’un équipement qui pourra servir autant aux jeunes que régulièrement aux écoles, au centre de Loisirs et même aux associations et donc avec une capacité d’accueil importante et une grande variété d’activités sportives. En réunion publique l’autre jour, vous avez évacué la question parce que j’avais employé le terme de « gymnase » qui visiblement fait peur. Mais le besoin est réel. Il faut faire preuve d’un peu plus d’imagination et trouver les solutions. Quitte à financer une partie de cet équipement sur le budget communal, qui soit dit en passant est fait pour ça. On ne crée pas un quartier entier sans imaginer comment les gens vont y vivre ! Vous engagez-vous à intégrer ces besoins dans l’élaboration du projet ?