Réunion publique dédiée à l’urbanisme

Les Longipontains présents ce samedi ont pu échanger avec nous autour des propositions que nous formulons pour corriger la trajectoire de constructions dessinée par le PLU voté en 2018. Ont été passés en revue les obligations légales, les risques et les contraintes liées à une urbanisation excessive, nos propositions et leurs conséquences.
Enjeu social
Enjeu environnemental
Enjeu paysager
Enjeu de mobilité
Enjeu de service public
Enjeu de sécurité

Les échanges ont été enrichissants et nous ont confortés dans notre approche : « en matière de constructions, une autre trajectoire est encore possible ! »

Urbanisme 2020-2026 – Réunion publique

Comment concilier respect de la loi SRU et cadre de vie à Longpont ?

(loi SRU = loi imposant 25% de logements sociaux dans les communes)

Les enjeux du Plan Local d’Urbanisme :

  • enjeu social
  • enjeu écologique
  • enjeu paysager
  • enjeu de mobilité
  • enjeu de service public
  • enjeu de sécurité

Constructions : une autre trajectoire est encore possible !

Rendez-vous le samedi 25 janvier à 10h30 salle polyvalente des Echassons.

Intervention sur la DUP du chemin de Biron

Pour ma part, même si j’étais opposée à cette Déclaration d’Utilité Publique l’an dernier, je suis prête aujourd’hui à l’approuver pour le secteur du chemin de Biron.

Les raisons sont essentiellement temporelles. Depuis le vote initial, il s’est écoulé précisément une année. Et pendant cette année, nous avons vu évoluer le projet du chemin de Biron. A contrario, les autres grandes zones à urbaniser, et qui auraient pu être lancées rapidement, ne semblent pas trouver de voie. C’est le premier point. Le secteur du chemin de Biron est donc aujourd’hui manifestement le prochain à bâtir, ce qui n’était pas évident l’an dernier. 

En second lieu, il faut reconnaître que votre stratégie de communication a porté ses fruits. En élue consciencieuse, j’ai toujours à coeur de représenter au mieux mes concitoyens. L’an dernier, il me semblait que lancer l’urbanisation d’une zone aussi vaste, immédiatement après et juste à côté de l’opération de la Guayère, serait jugé inacceptable par le quartier. Je me suis trompée, chemin faisant, vous avez réussi à convaincre, et même à augmenter de 50% le nombre de logements par rapport au minimum obligatoire, inscrit à l’échéancier du PLU. Les riverains privilégiant la qualité et non la quantité. Chapeau bas ! Je ne sais pas si c’est très honorable, mais c’est remarquable, et il convient d’en tenir compte.

Enfin, pas de langue de bois : la DUP est un outil de maîtrise foncière, il permet d’éviter les blocages et les dérives dans les acquisitions de terrains, ce qui arriverait assez facilement à Longpont, vu le véritable puzzle que sont les parcelles du cadastre. La négociation est toujours préférable à l’expropriation, mais elle reste un dernier recours possible pour éviter les impasses.

Je ne vous donne pas pour autant un chèque en blanc : le secteur du chemin de Biron est si important, si étendu, que nous ne pouvons pas raisonner sur ce seul secteur, ni sur le seul aspect du logement.

Je vous demande donc deux choses, et par là même, je mets mon vote entre vos mains :

– vous engagez-vous à ne rien lancer sur le secteur de la Nationale 20, ni maintenant, ni à court terme ? C’est-à-dire à suspendre la mission de maîtrise foncière qui avait été votée sur ce secteur l’an dernier ? Je pense que nous pouvons nous entendre sur l’évidence de ce retrait (un retrait provisoire bien sûr), étant donné les grandes inconnues qui pèsent pour l’instant sur les transports en commun le long de la N20.

– deuxième chose : la création de tant de logements supplémentaires doit dégager des marges de manoeuvre suffisantes pour réfléchir l’équipement du quartier au-delà des seules voiries. Le besoin d’équipement sportif est déjà important, il ne sera que plus grand. Je ne parle pas d’un « city-stade », mais d’un équipement qui pourra servir autant aux jeunes que régulièrement aux écoles, au centre de Loisirs et même aux associations et donc avec une capacité d’accueil importante et une grande variété d’activités sportives. En réunion publique l’autre jour, vous avez évacué la question parce que j’avais employé le terme de « gymnase » qui visiblement fait peur. Mais le besoin est réel. Il faut faire preuve d’un peu plus d’imagination et trouver les solutions. Quitte à financer une partie de cet équipement sur le budget communal, qui soit dit en passant est fait pour ça. On ne crée pas un quartier entier sans imaginer comment les gens vont y vivre ! Vous engagez-vous à intégrer ces besoins dans l’élaboration du projet ?

Intervention sur le vote final du PLU

Extrait du compte rendu du conseil municipal du 17 octobre 2018

Christelle POULIQUEN : Le PLU est un très bon outil, encore faut-il en faire bon usage. Lorsque nous avons lancé sa révision, c’était avec l’intention précise de permettre à Longpont d’évoluer, de se transformer sans la révolutionner. Cet objectif est majoritairement partagé par les Longipontains. Vous avez d’abord emboîté notre pas, adopté notre discours. J’ai cru en votre sincérité en votant le projet initialement présenté.

Le volet patrimonial nous sépare radicalement. Lorsque nous vous avons reproché la réduction des périmètres de protection au titre des abords des monuments historiques, vous avez argumenté que le règlement du PLU prendrait ce relais et compléterait les manques par des mesures patrimoniales, notamment pour la partie haute de la rue de Paris.
Aujourd’hui nous voyons qu’il n’en est rien. Vos paroles se sont envolées, vos vraies intentions sont aujourd’hui visibles et affirmées. Sur les zones à urbaniser, il faut encore parler de patrimoine, l’aménagement du secteur des folies est mis à mal par l’écoulement des eaux souterraines. Cet aménagement est attendu par les riverains, par nos finances, par l’école de Lormoy et par les futurs concitoyens qui veulent s’y installer. Si des précautions et des mesures avaient été prises lorsque les premiers problèmes se sont révélés, nous n’en serions peut-être pas là.

Malgré cette expérience malheureuse, dont on ne connaît pas la fin, vous proposez un nouveau PLU où la protection des eaux de source est dangereusement allégée en dépit de l’avis du commissaire enquêteur demandant de compléter le dispositif de protection, un avis que vous prétendez respecter. Quelle catastrophe se prépare pour l’aménagement du secteur des Fontenelles. Sur la zone à urbaniser du chemin de Biron, les très bons ateliers participatifs ne vous ont pas détournés de votre objectif réel, du minimum légal à 230 logements, vous arrivez à 280 puis 300 ou plus tant que vous ne rencontrez pas de levée de bouclier. Tous les habitants ne sont pas libres pour participer à ces réunions mais tous savent la différence entre 230 et 340 logements.

Le même empressement à construire le plus possible se retrouve aux Echassons, les espaces naturels de transition que nous avions proposés sont réduits à des minimums obligatoires par la présence de zones humides naturelles. La suite de l’ordre du jour de ce soir montre cet empressement, concernant le grand espace des Echassons et du chemin de Biron, les plus grands à urbaniser, déjà donnés en gestion foncière à l’EPFIF. Après avoir soumis votre PLU à notre vote, vous nous proposerez d’initier des déclarations d’utilité publique pour vous assurer de prendre le contrôle de ces zones à bâtir, envisageant déjà la possibilité d’exproprier les Longipontains récalcitrants.

L’obligation légale et le développement de notre commune est porteur pour l’avenir mais je n’approuve pas cette précipitation qui nous entraîne vers une crise de croissance. J’ai toujours dit que le troisième groupe scolaire était trop anticipé et qu’il serait à terme trop petit mais je ne m’attendais pas à voir cela arriver si vite. Votre projet est une marche forcée destructrice d’histoire, de qualité de vie, de lien social, de sérénité. Je voterai en conséquence.

Intervention sur la convention avec l’EPFIF

Extrait du compte rendu du conseil municipal du 20 juin 2018

Madame POULIQUEN : L’EPFIF est là pour aider les collectivités dans l’acquisition foncière à condition qu’elles soient vertueuses, vouloir s’appuyer sur cet outil semble normal surtout lorsqu’on a peu de moyens financiers en regard des projets à lancer.

La convention pose cependant un problème politique et un problème de procédure qui sont bloquants. Ils trouvent leur source dans les articles 2,5,6,7,15 : Aux articles 2 et 15 il est écrit que la convention s’arrête dans 5 ans, un avenant est possible mais cette éventuelle prolongation n’est pas sous maîtrise exclusive de la commune. L’article 6 indique que la commune doit racheter ou faire racheter par un opérateur les parcelles acquises par l’EPF, l’article 7 indique que ce rachat doit être fait dans les limites de la convention et l’article 5 indique que les interventions de l’EPF sont conditionnées par la validation par les parties d’une programmation et d’un bilan économique spécifique.

Au niveau de la procédure, les zones choisies, toutes d’importantes zones à bâtir de la commune ne sont pour l’instant pas toutes constructibles en logements, il n’est donc pas possible d’y définir des projets de logements ni de les chiffrer. Cette convention pourra être examinée lorsque le PLU sera voté, elle est pour l’instant incohérente, je demande donc le retrait de ce point.

Au niveau politique, vous souhaitez charger l’EPF de la veille foncière sur certaines zones et de la maîtrise foncière sur d’autres, la veille foncière est un travail au coup par coup, selon les opportunités de vente qui se présentent tandis que la maîtrise foncière signifie que l’EPF doit se mettre en ordre de bataille pour acquérir les terrains, ce qu’il pourra faire par tous les moyens y compris l’expropriation.

L’inscription du chemin de Biron dans cette catégorie montre l’empressement à construire cette zone comme toutes les autres, quoi que vous en disiez dans vos multiples réunions de concertation. Ce type d’outil foncier va accélérer le pas sur cette zone et obliger le lancement d’un projet et de ses grandes lignes d’aménagement sans maîtrise du calendrier par la commune. Vous nous avez expliqué que l’important est le projet lui-même et que le choix de l’outil devrait en découler, cette convention inverse les valeurs et va soumettre la commune à l’outil dans des choix ’aménagement qui sont pourtant stratégiques.

Intervention sur le projet initial de PLU

Extrait du compte rendu du conseil municipal du 13 décembre 2017

Madame POULIQUEN : C’était un engagement que nous avions pris face à l’inquiétude des Longipontains. Dès notre conseil municipal d’avril 2015, nous avons voté une révision du PLU. A l’époque Mr le Maire, vous aviez voté contre cette délibération, convaincu que votre PLU ne nécessitait aucune modification. Trois ans plus tard après une large concertation dans tous les quartiers, nous aboutissons enfin à un consensus. Aujourd’hui ce projet de PLU est conforme aux exigences de l’Etat tout en respectant dans la mesure du possible certaines attentes des Longipontains.

Nous y retrouvons l’équité, un principe fondateur de notre projet, qui permettra à chaque quartier non pas de se transformer mais d’évoluer et son patrimoine historique est libéré du risque d’une densification massive. Guiperreux va beaucoup se développer tout en continuant de profiter des paysages ouverts qui le caractérisent, aux Echassons, les dernières constructions se feront sans entacher les espaces naturels mais au contraire en réhabilitant des zones d’activité qui n’ont jamais pris leur envol et créent plus de nuisances et de craintes que d’atouts. Notre commune va connaître de fortes mutations dans les années à venir, la circulation sera un enjeu majeur de ces aménagements et les équipements et le service public devront également être à la hauteur de tous ces nouveaux arrivants.

Mais les Longipontains ont bien compris que l’important ce ne sont pas les chiffres mais la qualité des projets. Si les élus de demain comme ceux d’aujourd’hui ont à coeur de défendre le bien être des habitants, autant que celui des anciens, alors nous pouvons voir dans ce PLU une porte ouverte sur un développement harmonieux. Pour conclure, je salue tous ceux qui ont contribué à ce projet, les élus de notre équipe comme les actuels ainsi que le cabinet d’urbanisme.